Trail du Glazig 2018 - 54Km.

Voilà nous y sommes, le Glazig, premier objectif de l’année !

Cette course met un terme à une bonne préparation hivernale concoctée par Yvonnick Simon, avec pas moins de 8 sorties entre 25 et 35 km sur les 6 derniers week-end dont la 2ème place aux Foulées du Mingot, à Cugand, qui m’ont permis de voir que la forme était la.

Le trail du Glazig est une course de 54 kilomètres avec 1700 de D+ et qui est réputé, en raison de sa date sur le calendrier, comme une course très boueuse, ça fait plus d’un mois qu’il pleut on ne sait donc pas trop à quoi s’attendre…

Nous arrivons à Plourhan le samedi soir, récupération du dossard, une bière, une assiette de riz devant la Ligue 1 et au lit. Le lendemain, le départ est donné à 8h, il fait encore sombre mais le jour commence à pointer le bout de son nez et la pluie s’est calmée pour laisser place à un ciel bleu inespéré et pas du tout annoncé, ça fait plaisir.

Je me place aux avants postes sur la ligne de départ, j’aperçois des grosses pointures du trail Breton, mais aussi des têtes Nantaises connues comme Vincent Herault et Camille Monnier, tous les deux membres du Team Sobhi Sport Nantes ! 8H, la course est lancée et ça part très vite, comme je m’en doutais ! J’essaye de suivre le rythme et nous avalons les 4 – 5 premiers kilomètres à 14 km/h de moyenne, je suis un peu inquiet en pensant à la suite mais les jambes répondent bien, la semaine de repos presque total a été bénéfique, je suis frais et les petits bobos ont disparus.

C’est juste avant de rejoindre la plage par la Pointe de Trouquetet que je rattrape Vincent Herault, on échange quelques mots et je décide d’essayer de l’accrocher le plus longtemps possible tout en sachant qu’il est un cran voir deux au dessus, mais bon… On ne sait jamais sur un malentendu !

Nous enchaînons les passages sur la plage, les escaliers qui remontent dans les terres et les sentiers côtiers du GR34, ce cadre magnifique me ferait presque oublier que je suis dans l’effort, les kilomètres défilent et j’essaye de manger des morceaux de barres régulièrement pour ne pas avoir de coup de pompes.

Mais comme toute bonne chose a une fin, nous quittons la côte aux alentours du 35ème kilomètre et j’ai l’impression que ma course commence.. Après le ravito du kilomètre 38, je laisse partir Vincent que j’arrivais, jusqu’ici, à suivre tant bien que mal car il grimpe plus vite que moi. Je vais d’ailleurs vite me rendre compte que ce n’est pas les autres qui grimpent plus vite que moi mais moi qui n’arrive pas à maintenir un rythme nécessaire pour garder mon classement.

Je suis 26ème en partant du ravitaillement du 38ème kilomètre et je commence à entrer gentillement dans la pénibilité… Je me force à courir dans les montées, c’est au niveau des cuisses que je paye, elles me brûlent à chaque côte et je peine à relancer mais je me dit que la fin est proche et le moral est toujours la, surtout après avoir bénéficier des encouragements de Mikaël Mary, qui, en bon mordu de trail, est venu nous soutenir sur le parcours.

Je regarde de plus en plus ma montre et me dit que passer la ligne d’arrivée sous les 5h serait une bonne satisfaction, il me reste 1h pour faire 10 kilomètres, en se faisant un peu violence ça devrait passer. Les 5 derniers kilomètres ne présentent pas trop de difficultés au niveau du dénivelé mais je passe tout juste mes kilomètres au dessus de 10km/h, il est temps que ça se termine car je commence à me faire déposer par pas mal de monde dont Alex Meynard, vainqueur du Cormaris Trail en 2017, qui me double à 3 km de l’arrivée. J’essaye de me mettre dans sa foulée mais il me met une danse monumentale et disparaît de mon champ de vision en quelques minutes… !

Je passe donc la ligne d’arrivée en 4h57 en 34ème position, j’aurais donc perdu 8 places dans les 10 derniers kilomètres mais le principal n’est pas là, je suis heureux d’avoir avalé ces 54 kilomètres sans aucune douleur alarmante, une bonne chose pour la suite de l'année.

C’est donc très heureux que j’ai pu assister à l’arrivée du frangin, du père et de mon oncle qui arrive respectivement en 5h57, 6h47 et 7h20, encore un super week-end de dépassement de soi, d’émotions et de partage. Car tout ça n’aurait pas trop de sens sans les autres !

Merci aux bénévoles pour ce superbe parcours qui m’a permis, personnellement, de découvrir ce petit bout de côte Armoricaine.

Rendez vous le 4 mars pour les 73km du Trail du Vulcain, 3 semaines de transition qu’il va falloir gérer au mieux en prenant le temps de récupérer. Et pourquoi pas en profiter pour manger encore un petit peu de dénivelé si la forme est là ?